Rencontre des ministres des Finances du G20

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BADEN-BADEN, Allemagne — Les ministres des Funds des plus grandes économies du monde, dont le secrétaire au Trésor des États-Unis, Steven Mnuchin, ont débattu vendredi du contenu d’une déclaration d’appui au libre-échange, qui sera présentée au terme de leur rencontre et qui devrait donner le ton à l’économie mondiale.

Le rassemblement des grands argentiers et des patrons de banques centrales du Groupe des 20 s’est concentré sur les changements d’angle vis-à-vis du commerce. Leur sommet, qui se déroule dans la station thermale de Baden-Baden, en Allemagne, doit tenir compte du contexte dans lequel le président américain, Donald Trump, s’est engagé à imposer des taxes frontalières et à renégocier des ententes de libre-échange.

M. Mnuchin a affirmé que le commerce devait être «juste», ce qui représente un changement par rapport à la place précédente du groupe, qui condamnait les barrières commerciales.

Les ministres des Funds tentent ainsi de s’entendre sur leur déclaration commune, qui doit être présentée samedi.

Des premières variations ont retiré toute point out interdisant le protectionnisme, mais il n’y avait toujours pas d’entente sur ce qui pourrait être offert en remplacement, ou sur la manière d’exprimer la place du groupe, ont indiqué des responsables vendredi. Ceux-ci ont requis l’anonymat puisque les discussions étaient toujours en cours.

L’hôte de la rencontre, le ministre des Funds allemand Wolfgang Schaeuble, a indiqué aux journalistes que la dialogue visait à «trouver la bonne formule au sujet de l’ouverture face à l’économie mondiale».

La dernière rencontre du style, qui s’était tenue à Chengdu, en Chine, à l’été 2016, avait débouché sur une déclaration résolument en faveur du libre-échange. «Nous allons résister à toute forme de protectionnisme», pouvait-on y lire. Un remplacement à cette formulation pourrait comprendre une allusion à un commerce «juste».

Le secrétaire général de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), Angel Gurria, a minimisé les différences dans le choix des mots. L’OCDE fait partie des groupes internationaux qui ont été invités à participer à la rencontre.

M. Gurria a indiqué à l’agence Related Press qu’il était «essential de créer une zone de confort» dans laquelle les leaders pourraient avoir leur première dialogue avec la nouvelle administration, «pour leur faire sentir que c’est un endroit où nous pouvons parler, où nous pouvons discuter des elements sur lesquels nous nous entendons et des elements sur lesquels nous ne sommes pas d’accord».

Les pays européens et les autres qui dépendent des exportations, comme la Chine, seraient de ceux qui tentent de faire adopter une déclaration plus vigoureusement en faveur du commerce, avec moins de tarifs et d’autres barrières.

La rencontre devrait aider à donner le ton au commerce worldwide, en plus de permettre à M. Mnuchin de préciser les intentions des États-Unis.

Le Groupe des 20 est formé de 19 pays, en plus de l’Union européenne. Ensemble, les membres du G20 représentent plus de 80 pour cent de l’économie mondiale. La rencontre des ministres des Funds du G20 pavera la voie à un sommet de leurs cooks d’État à Hambourg, en Allemagne, les 7 et eight juillet.

M. Trump a souvent répété que son pays devait adopter une approche plus dure envers le commerce, query de toujours favoriser l’intérêt des travailleurs et des entreprises des États-Unis. Le président a déjà retiré son pays de l’entente sur le Partenariat transpacifique avec le Japon et d’autres pays en bordure du Pacifique. Il se prépare en outre à renégocier l’Entente de libre-échange nord-américain (ALÉNA) avec le Mexique et le Canada, qui sont tous deux membres du G20.

Lors d’une visite à Berlin avant la rencontre du G20, M. Mnuchin a indiqué que les États-Unis étaient intéressés à ce que le commerce ne soit pas seulement libre, mais juste.

«Notre objectif est d’obtenir des ententes commerciales plus équilibrées», a-t-il affirmé, confirmant que l’adoption de taxes frontalières était une choice envisagée. Sans donner de détails, il a indiqué que certaines ententes commerciales américaines devaient être revues, tout en ajoutant que les États-Unis ne veulent pas «se lancer dans des guerres commerciales».

Une rencontre individuelle est prévue entre M. Mnuchin, le ministre des Funds chinois, Xiao Jie, et le gouverneur de la banque centrale chinoise Zhou Xiaochuan.

Le sommet se déroulera alors que l’économie mondiale est en bonne santé relative: le Fonds monétaire worldwide lui prédit une croissance de three,four pour cent cette année et de three,6 pour cent en 2018, par rapport à celle de three,1 pour cent observée l’an dernier.

Malgré tout, le Royaume-Uni se prépare à se retirer de l’Union européenne et de sa zone de libre-échange qui permet aux entreprises de faire des échanges transfrontaliers sans tarifs à l’importation ou à l’exportation. Les électeurs britanniques ont choisi de quitter l’UE lors d’un référendum tenu l’an dernier.

Les groupes favorables au libre-échange, comme le Fonds monétaire worldwide (FMI), font valoir que des restrictions au commerce ne feraient que nuire à la croissance et qu’elles ne profiteraient pas aux gens ordinaires. Ils militent plutôt en faveur de la mise en place de mesures pour étendre les avantages du commerce, comme des programmes de formation, puisque le FMI affirme que le commerce et la mondialisation avantagent surtout les travailleurs les plus qualifiés.


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