Bibliothécaire, un métier valorisant

Metro Montreal

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De la planification des activités à la gestion des collections de livres, les bibliothécaires sont de grands passionnés du livre. À l’event du Mois des bibliothécaires et de la Semaine des bibliothèques publiques, Métro est allé à la bibliothèque L’Octogone, à LaSalle, pour faire découvrir ce métier.

Rester au goût du jour

Selon Chantal Gagné, bibliothécaire à L’Octogone depuis 25 ans, gérer la assortment de livres d’une bibliothèque implique de «rester à l’affût de l’actualité», et pas seulement littéraire. La popularité des livres, les critiques et les prix littéraires, mais aussi les émissions télévisées vont «guider le choix» d’achat de nouveaux livres.

Cela dit, il faut leur faire de la place. L’élagage va donc permettre de remplacer les livres désuets ou abîmés pour de nouveaux, au goût du jour. «Quand il y a de grands changements, il faut réévaluer la assortment», explique Chantal Gagné. La bibliothécaire cite notamment l’exemple de la planète Pluton, exclue des planètes de notre système solaire il y a quelques années.

À l’inverse, plus il y a de livres publiés sur un sujet, plus il faut en acheter. C’est notamment le cas avec la littérature qui traite de l’autochtonie. «Chaque bibliothèque a une personne qui va s’occuper du file, explique Mme Gagné. Il y a vraiment une sensibilité par rapport à ça, et dans tout le réseau.»

En ce second, toutes les bibliothèques de Montréal mettent en avant des livres qui traitent des handicaps pour le Mois de l’accessibilité universelle.

Rendre le livre accessible

Les bibliothécaires sont aussi là pour conseiller le public, et rendre la lecture accessible à tous. Une proximité s’installe entre les usagers réguliers et les bibliothécaires. «On connaît leurs goûts et on est capables de les conseiller», raconte Mélanie Poitras, bibliothécaire jeunesse.

Pour Chantal Gagné, «ce qui est agréable dans une bibliothèque, c’est de donner accès à des paperwork, à des livres, à des gens qui n’ont parfois pas les moyens, parce que ça coûte cher, les livres».

La bibliothèque serait même un level d’ancrage dans une communauté, notamment pour les nouveaux arrivants.

Elle raconte qu’une mère arrivée d’Italie venait assister à chaque heure du conte avec ses filles. «Elle a appris son français un peu comme ça, et on était devenues un peu son port d’attache, il y avait un lien qui s’était créé. C’est des choses qu’on peut voir ici qui sont magnifiques», se réjouit-elle.

Une bibliothécaire se spécialise même dans l’organisation d’activités pour les nouveaux arrivants, notamment des ateliers de dialog et des soirées pour présenter la bibliothèque. «C’est un bon coup de pouce», estime Mélanie Poitras, bibliothécaire à L’Octogone.

Des bibliothèques en évolution

Malgré le virage numérique, les bibliothèques restent très populaires au Québec. Selon l’Institut de la statistique du Québec, plus de 33% des Québécois sont inscrits à une bibliothèque publique.

Pour les deux bibliothécaires, les bibliothèques ont su s’adapter et se transformer, étant aujourd’hui «populaires différemment, pour les livres et pour d’autres choses», explique Mélanie Poitras. En effet, ces établissements offrent des postes informatiques avec wifi, et proposent d’emprunter des objets, tels que des jouets, des jeux de société, et des devices de musique. «Il faut juste mieux faire connaître [les bibliothèques]», conclut Mme Gagné.

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