Moscou et Pékin bloquent des sanctions contre la Syrie

Metro Montreal

Metro / Metro Montreal 101 Views 0

NEW YORK— La Russie et la Chine ont mis leur veto à des sanctions des Nations unies contre la Syrie, mardi, et l’ambassadrice américaine a accusé les deux pays de refuser de réclamer des comptes au régime du président syrien Bachar al-Assad pour l’utilization d’armes chimiques.

La nouvelle envoyée américaine Nikki Haley a dit au Conseil de sécurité des Nations unies, après le vote, que la Russie et la Chine avaient privilégié «leurs amis dans le régime Assad plutôt que la sécurité mondiale». Mme Haley a aussi déclaré que les deux pays avaient tourné leur dos «aux hommes, femmes et enfants sans défense qui sont morts le souffle coupé lorsque les forces d’Assad ont largué leur gaz toxique».

L’administration Trump s’est jointe récemment à la France et au Royaume-Uni pour commanditer la résolution, et Mme Haley n’a pas mâché ses mots en dénonçant le «choix scandaleux et indéfendable» fait par la Russie et la Chine, mardi. Le président Donald Trump a eu des paroles chaleureuses pour le président russe Vladimir Poutine en campagne électorale, mais Mme Haley s’est montrée critique à l’égard de la Russie concernant l’annexion de la Crimée et sa place en Syrie.

La résolution défaite avait été élaborée à la suite d’une enquête commune des Nations unies et de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) ayant déterminé que le gouvernement syrien est responsable d’au moins trois attaques avec du gaz chloré et que Daech (le groupe armé État islamique) a mené au moins une attaque avec du gaz moutarde.

La Russie, plus proche allié du régime syrien de Bachar el-Assad, a participé à l’établissement de l’enquête commune, connue sous l’acronyme JIM, pour déterminer la responsabilité des attaques chimiques.

Mais l’ambassadeur adjoint de la Russie aux Nations unies, Vladimir Safronkov, a déclaré après le vote que Moscou avait rapidement indiqué son scepticisme à l’égard des informations du JIM et de conclusions «non corroborées». Il a fait valoir qu’il n’y avait pas de preuves convaincantes permettant de déterminer qui était responsable de l’utilization d’armes chimiques.

L’ambassadeur adjoint de la Russie aux Nations unies a soutenu que le seul moyen de résoudre le conflit syrien, qui a commencé il y a six ans, résidait dans la coopération — «et il est grand temps que nous nous y mettions», a-t-il argué.


Comments