Reconnaître et redécouvrir Naïm Kattan, l’incontournable inconnu

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Tantôt présenté comme écrivain québécois, tantôt franco-ontarien, Naïm Kattan est probablement un des écrivains francophones canadiens les plus marquants. Une conférence présentée par Norman Cornett et Pierre Nepveu permet de redécouvrir cet auteur décédé en juillet dernier à Paris, en France.

Avec une quinzaine de romans, six recueils de nouvelles, cinq essais sur une cinquantaine d’ouvrages, sa production littéraire lui a valu entre autres d’être membre de l’Académie des lettres du Québec, Chevalier de l’Ordre nationwide du Québec et recevoir le prestigieux Prix Athanase-David. Il a été longtemps critique littéraire au journal Le Devoir.

M. Kattan était d’origine juive irakienne. Né en 1928 à Bagdad, en Irak, il a étudié à la Sorbonne, à Paris, entre 1947 et 1951, puis il est arrivé au Canada où il a mené toute sa carrière d’écrivain et d’intellectuel. M. Kattan s’est installé à Montréal puis en Ontario. Il a adopté le français comme langue de création littéraire toute sa vie même s’il parlait plusieurs langues.

«C’est une sommité dans la littérature francophone du Canada et dans toute la francophonie», guarantee le professeur en théologie et tradition, Norman Cornett.

Il a souvent collaboré avec l’écrivain et il est un des traducteurs en anglais du roman Farida, dans lequel M. Kattan raconte l’histoire d’une femme juive et chanteuse qui dans les années 1930 lutte pour sa survie et sa liberté dans une société irakienne vieillotte et confuse.

«Naïm Kattan, c’est le cas de le dire pour ce montréalais, juif et francophone, c’est l’incontournable inconnu», croit M. Cornett.

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