Vapotage et confiserie: les boutiques répliquent

Metro Montreal

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Récemment accusées de transformer leurs boutiques en confiseries pour y attirer les jeunes, des vapoteries font entrance commun contre la Coalition québécoise pour le contrôle du tabac, dans une lettre ouverte diffusée le 23 février.

Rappelons que la porte-parole de la Coalition, Flory Doucas, soutient qu’il y aurait «plus de bénéfices pécuniaires à exposer des jeunes à l’offre de produits de vapotage et au advertising de saveurs qui les entourent qu’à se contenter de servir une clientèle de vapoteurs adultes».

Les commerçants se défendent en rappelant notamment que leurs boutiques ne sont pas à l’abri de la loi interdisant la vente de produits pour adultes à un mineur, ou à un adulte si le commerçant sait que le produit est acheté pour un mineur.

«On aurait beau engager Crusty le clown pour attirer plus de jeunes, on ne peut pas plus leur vendre de produits destinés aux adultes», expliquent-ils, accusant la Coalition de gymnastique mentale «frôlant autant la diffamation que le ridicule».

Mme Doucas craint aussi que le fait d’exposer les jeunes à des produits de vapotage associés à des bonbons puisse les inciter à vapoter. En réponse, les commerçants soutiennent ne pas avoir réinventé la roue.

Depuis presque 100 ans qu’existent des établissements qui combinent tabac, alcool, jeux, snacks, sucreries et breuvages dans un seul et même lieu: ça s’appelle un dépanneur.

Eurovap, Vapetown & Munchiz

Mais pourquoi avoir changé les établissements en dépanneurs, transformation forçant les commerçants à placer tous les produits de vapotage hors de la vue du shopper? Pour survivre à la pandémie, affirment les principaux intéressés.

Les factors de vente de vapotage n’étaient pas considérés comme des providers essentiels, ce qui était le cas des dépanneurs et des tabagies. Une décision qui a fait naître une grande frustration chez les commerçants. «En pleine pandémie RESPIRATOIRE, l’idée géniale était de couper l’accès à la vape à plus d’un million de vapoteurs québécois, tout en gardant les portes du tabac grandes ouvertes», écrivent-ils.

Les signataires de la lettre affirment avoir simplement choisi de faire évoluer leur boutique pour maintenir leurs activités. «Il n’y a pas d’agenda camouflé ni de grand complot», soutiennent-ils.

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