Noël loin d’Alep

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Mina Aro a presque tout perdu dans la guerre. Elle et ses trois enfants, Windey, Samir et Alexandre, ont fui la Syrie pour venir s’installer au Québec, il y a un an. Ces survivants habitent aujourd’hui un logement de Ville de Mont-Royal et s’intègrent peu à peu dans leur nouvelle société d’accueil.

Débarquée à Montréal le 23 décembre 2015, la petite famille d’Alep pourra à nouveau célébrer le temps des Fêtes loin d’un conflit qui perdure depuis 2011 en Syrie.

«On a essayé de célébrer Noël (dans notre pays), mais on vivait toujours dans la peur», témoigne en français Mina Aro.

Les bombardements ont fait partie de leur quotidien dans les dernières années.

«Trois ans dans la guerre, ça veut dire que tu ne peux pas travailler et toutes les ressources sont coupées. On manquait de nourriture, de gaz et d’électricité. On est déjà resté deux jours emprisonné dans la maison en raison des bombardements», décrit la femme de 47 ans, qui habitait en plein centre d’Alep.

Mina Aro et ses enfants, Alexandre, Samir et Windey ont reçu l'aide de la responsable du programme de parrainage des réfugiés de l'archidiosèce de Montréal, Alessandra Santopadre (au centre à droite).

Mina Aro et ses enfants, Alexandre, Samir et Windey ont reçu l’aide de la responsable du programme de parrainage des réfugiés de l’archidiosèce de Montréal, Alessandra Santopadre (au centre à droite).

Intégration
Mina et ses enfants ont été parrainés par un membre de la famille déjà dans la métropole et une église syriaque. L’archevêque de Montréal et la fondation Mon Nouveau Bercail, basée à VMR, leur ont donné un précieux coup de fundamental pour s’installer.

Après avoir passé quelques mois au Liban, ils ont atterri à Montréal, un mercredi sous une température clémente.

«À l’aéroport, ils nous ont offert plusieurs choses comme des bottes, des manteaux et des gants. Même l’hiver a bien accueilli les Syriens», souligne tout sourire, Mme Aro.

Depuis leur arrivée, elle et ses enfants ont entrepris des cours de français. Ses deux garçons de 21 et 22 ans, Alexandre et Samir, ont rapidement trouvé un emploi dans une lunetterie.

De son côté, Windey a intégré l’école secondaire Pierre-Laporte. Un endroit où elle s’est vite sentie chez elle.

«C’est génial d’être ici parce que j’ai beaucoup d’amis. Je ne me sens pas seule et je n’ai pas le mal du pays. Mes professeurs sont gentils et ils m’aident avec mon français», indique l’adolescente de 16 ans.

Son père, qui a perdu ses trois commerces de lunettes dans la guerre, a décidé de demeurer en Syrie pour s’occuper de ses mother and father.

Une state of affairs inquiétante et difficile pour la famille établie au Québec qui reste tout de même contact avec lui. Des démarches ont été entreprises pour qu’il puisse leur rendre visite à Montréal.

«Il ne veut pas quitter son pays parce qu’il dit avoir des responsabilités», expose Mina Aro.

Espoir
Malgré les derniers événements à Alep où les combats se sont intensifiés, Mina Aro garde espoir que son pays retrouvera un jour la paix. Mais pas query pour elle d’y remettre les pieds. «Parce qu’on a tout perdu», soutient-elle.

«J’ai vu des choses horribles là-bas. Je ne vais pas retourner là-bas tant et aussi longtemps qu’il n’y aura pas la paix», exprime pour sa half Windey.

La petite famille a perdu plusieurs proches dans ce conflit armé. Aujourd’hui, Mina souhaite oublier peu à peu ces souvenirs douloureux.

«On doit regarder en avant et garder espoir», fait valoir Mina qui go well with la state of affairs de près en Syrie.

Chaque jour, elle dit remercier Dieu d’avoir pu fuir la guerre et d’être au Canada.


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