Décret de Trump: des Irano-Américains perplexes

Metro Montreal

Metro / Metro Montreal 90 Views 0

IRVINE, Calif. — Le superviseur irano-américain dans un supermarché Alan Tahmasebi a voté pour Donald Trump l’an dernier, espérant qu’un homme d’affaires serait plus digne de confiance qu’une politicienne de carrière.

L’homme de 35 ans regrette aujourd’hui son choix, voyant les conséquences pour ses compatriotes iraniens — et sa famille — depuis que le nouveau président a décidé d’une interdiction temporaire d’entrée au pays pour tous les réfugiés et pour les citoyens de sept pays à majorité musulmane, dont l’Iran.

M. Tahmasebi et son épouse ont dépensé plus de 7000 $ pour des demandes de cartes de résidants pour leurs mother and father. Désormais, le type de leurs mother and father est en suspens alors que le couple attend la naissance de leur deuxième enfant.

«Il s’agissait d’une terre d’opportunité, mais désormais, je n’y crois plus trop. Ils veulent venir ici et voir mon nouvel enfant. Ils n’ont jamais travaillé avec l’armée, avec le gouvernement (en Iran) — je n’ai aucune idée de ce qui se passe», a-t-il relaté.

L’interdiction a ébranlé les Américains ayant des liens avec les pays visés, et ses impacts se font peut-être ressentir de façon plus marquée au sein de la communauté irano-américaine. Les États-Unis comptent près de 370 000 immigrants iraniens, selon les évaluations du bureau de recensement, un nombre significativement supérieur aux immigrants des autres pays visés par le décret du président Donald Trump.

Bien que Téhéran et Washington aient une longue histoire de frictions, les liens personnels entre des résidants des deux pays demeurent solides et nombreux. Plusieurs Irano-Américains font des allers et retours pour rendre visite à la famille ou pour ramener au pays des mother and father vieillissants.

Vendredi dernier, un juge fédéral a bloqué temporairement le décret de M. Trump sur l’interdiction d’entrée au pays, une décision dénoncée par le président qui a été maintenue en appel en fin de semaine. Toutefois, les procédures judiciaires ne sont pas terminées, et l’incertitude demeure.

Des Irano-Américains ont dit être perplexes à l’égard de l’inclusion de l’Iran sur la liste de M. Trump, soulignant que le pays ne vivait pas un conflit violent comme la Syrie ou le Yémen. En plus, bon nombre d’Iraniens sont venus aux États-Unis après la révolution islamique de 1979 en quête de libertés personnelles et de liberté religieuse et chérissent encore aujourd’hui ces idéaux.

«Il y a deux choses distinctes dans mon pays — la inhabitants, et le gouvernement. Cette nouvelle loi ne s’applique pas au gouvernement. C’est pour les (Iraniens), qui aiment les États-Unis», a déploré M. Tahmasebi.


Comments