Les médecins font toujours de meilleurs diagnostics que les ordinateurs

Metro Montreal

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Malgré toutes les applis santé, tous les traqueurs d’activité et toute la technologie du monde disponibles actuellement, il semble toujours que rien ne vaille une visite chez le médecin, selon une étude publiée cette semaine par l’université de Harvard.
Dans le cadre de l’étude, une équipe de chercheurs de l’École médicale de Harvard a demandé à 234 médecins internistes d’évaluer 45 cas cliniques et de rendre le diagnostic le plus possible sur leur maladie, ainsi que deux autres diagnostics possibles.
Parmi les cas étudiés, toutes sortes de maladies, des plus communes aux plus rares, à des degrés divers de sévérité.

Chaque cas a été résolu par au moins 20 médecins, leur diagnostic étant ensuite comparé avec les résultats obtenus par 23 purposes de détection de symptômes ou de diagnostic médical fréquemment utilisées.

Les purposes de diagnostic médical et de détection de symptômes ont vu leur popularité s’accroître au cours de la décennie écoulée, en partie pour réduire les erreurs médicales. Mais cette nouvelle étude est a priori la première à comparer directement des diagnostics émis par des êtres humains et des ordinateurs.

Les médecins encore meilleurs sur les maladies graves
Les résultats montrent que les médecins surclassent les programmes informatiques, trouvant le bon diagnostic du premier coup dans 72 % des cas, contre seulement 34 % pour les algorithmes.

En outre, les médecins ont fait figurer le bon diagnostic dans leurs trois options 84 % du temps, contre 51 % pour les purposes.
L’équipe de chercheurs a aussi noté que la différence la plus importante entre la efficiency des médecins et celle des ordinateurs était observée dans le cas des maladies les plus graves et les plus rares, et qu’elle était moins importante pour les maladies plus légères et plus connues.

Surveiller les prochaines générations d’applis
Cependant, malgré leur efficiency supérieure au cours de cette étude, les médecins ont tout de même fait des erreurs de diagnostic dans 15 % des cas, ce chiffre tournant autour de 10 à 15 % dans la pratique générale, selon les chercheurs.

Pour réduire encore davantage les erreurs médicales, une méthode pourrait donc être d’utiliser des diagnostics de médecins en conjonction avec des algorithmes informatiques. Le directeur de l’étude, Ateev Mehrotra, a expliqué que «même si les programmes informatiques se sont montrés clairement inférieurs aux médecins en termes de précision de diagnostic, il sera très necessary d’étudier à l’avenir les prochaines générations de programmes, qui pourraient devenir plus précis».

Les résultats de l’étude se trouvent en ligne sur le website de la revue JAMA Inner Drugs (en anglais).


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