Transport scolaire: toujours pas d’entente dans l’Est de Montréal

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«Nous vous invitons à prévoir des options afin de véhiculer vos enfants»: c’est par ce message que l’on est accueilli sur le website net du Centre de providers scolaires de la Pointe-de-l’Île (CSSPI). En l’absence d’entente avec les transporteurs, des bris de service sont à prévoir pour la rentrée, le 26 août.

Le 30 juin dernier, au Québec, la totalité des ententes entre les centres de providers scolaires et les transporteurs scolaires du Québec est venue à échéance. Les négociations entre le gouvernement et la Fédération des transporteurs par autobus (FTA) ont piétiné jusqu’à la signature d’une entente de principe le 19 août – une entente qui n’a toujours pas été entérinée par les membres de la Fédération, dont ceux œuvrant dans l’Est de Montréal.

Le CSSPI est donc toujours sans contrat pour le transport de ses élèves. Ce centre de providers scolaire s’occupait de la scolarité de 43 909 élèves lors de l’année 2020-2021. Il soutient dans son avis «travailler sans relâche pour en arriver à un règlement le plus vite attainable».

Une entente confidentielle et contestée

«Les paramètres [de l’entente] ont été transmis aux centres de providers scolaires et c’était à celles-ci de rencontrer individuellement les transporteurs, et ces derniers ne sont pas d’accord avec les circumstances», explique Josée Dubé, présidente du Secteur transport scolaire de la Fédération des employées et employés de providers publics (FEESP-CSN), précisant du même souffle que l’entente de principe est confidentielle.

Au second d’écrire ces lignes, les transporteurs scolaires de l’est de Montréal n’avaient pas répondu aux sollicitations d’entrevue de Métro. De son côté, le CSSPI a décliné notre demande d’entrevue en raison des préparatifs de la rentrée.

Même s’il est compliqué de connaître les raisons exactes du refus des d’entériner l’entente de principe, Mme& Dubé avance que «le cadre financier n’était pas plus grand qu’avant et était nettement insuffisant».

Pas un conflit social

Josée Dubé tient par ailleurs à «mettre les choses au clair». Alors que de l’info a circulé à l’effet que «les chauffeurs de bus allaient partir en grève et que c’étaient eux qui avaient refusé l’entente.», la présidente rappelle que les négociations se font entre les transporteurs et les centres de providers scolaires et que les syndicats n’y participent pas.

«Nous, on est à la solde de nos employeurs. S’ils ont un contrat, on va aller au travail, sinon, on ne va pas sortir. Si on n’y va pas, on ne sera pas payés», précise Josée Dubé.

Ajoutons que les transporteurs devront eux-mêmes négocier les conventions collectives des conducteurs d’autobus et de berlines scolaires d’ici quelques mois. Dans le cas de Mme& Dubé, sa conference collective sera échue en juin& 2023.

«Au second de négocier avec nos employeurs, si les circumstances salariales ne se sont pas améliorées de façon substantielle grâce aux négociations menées présentement par les transporteurs, eh bien, ce sera à notre tour», affirme la présidente du Secteur du transport scolaire de la FEESP-CSN.

& «On pourrait faire des bris de service, voire partir en grève, automotive il faut vraiment que le salaire des conducteurs d’autobus et de berlines scolaires soit valorisé et que le métier soit reconnu», ajoute-t-elle. & Une entente à rabais entre le CSSPI et les transporteurs pourrait donc régler la query maintenant, mais entraîner des bris de service plus tard dans l’année scolaire.

Josée Dubé affirme que le salaire moyen d’un conducteur d’autobus scolaires est de 5 $ de l’heure pour un travail de 30& à& 35& heures par semaine. Elle rappelle que c’est un métier pour lequel & il s’agit de conduire un véhicule lourd avec des enfants et non des boîtes de carton». Elle évoque des salaires plus intéressants dans les transports collectifs. Une annonce de 2020 de la STM proposait un salaire de 25$ de l’heure pour un poste de conducteur de bus.

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