MONTRÉAL — La Cour suprême a accepté jeudi d’entendre une trigger touchant l’équité salariale pour les éducatrices en garderie syndiquées à la CSQ, ainsi que pour les interprètes en langage gestuel qu’elle représente.
La Centrale des syndicats du Québec allègue qu’il y a discrimination dans ces cas de salariées qui n’ont pas de comparateur masculin pour évaluer leur emploi dans les Centres de la petite enfance. La CSN et sa Fédération de la santé et des providers sociaux sont aussi intervenantes dans la trigger.
Comme ces éducatrices dans les CPE et ces interprètes en langage gestuel à l’enseignement supérieur n’ont pas de comparateur masculin, il fallait développer une méthode pour évaluer leur emploi en regard de l’atteinte de l’équité salariale.
La Loi sur l’équité salariale donne aux entreprises qui ont un comparateur masculin jusqu’au 21 décembre 2001, soit quatre ans à compter de son entrée en vigueur, pour compléter le programme d’équité salariale et commencer à verser les ajustements de salaire en conséquence.
Mais pour les entreprises sans comparateur masculin, la loi alloue au most deux ans pour mener à terme l’exercice d’équité salariale, et sans effet rétroactif au 21 décembre 2001.
Les syndicats estiment donc qu’il y a là discrimination et que cela contrevient à la Charte canadienne des droits.

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